La Sierra Leone valide le Plan d’adaptation aux changements climatiques tandis que les parties prenantes se préparent à agir

La Sierra Leone valide le Plan d’adaptation aux changements climatiques tandis que les parties prenantes se préparent à agir
May 30, 2019 12:01 pm Blog

La Sierra Leone figure parmi les pays extrêmement vulnérables aux répercussions néfastes des changements climatiques ; en 2017, la Sierra Leone se classait au troisième rang des pays les plus vulnérables aux effets négatifs des changements climatiques après le Bangladesh et la Guinée-Bissau (GlobalSecurity.org, 2017). Au vu de cette situation, le gouvernement national et les partenaires de développement s’engagent à prendre des mesures urgentes afin de lutter contre les changements climatiques et les impacts qui y sont associés. Cet objectif est en phase avec l’Objectif 13 du développement durable : « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions ». À cette fin, la Sierra Leone poursuit l’élaboration d’un plan d’adaptation aux changements climatiques dans les zones côtières (CCAP), et un atelier national a été organisé le 2 avril 2019 afin de valider ce plan.

Un groupe d'hommes et de femmes se tenant devant un bâtiment et lisant une banderole intitulée "Résilience croissante des côtes en Afrique de l'Ouest: validation du plan d'adaptation au changement climatique côtier de la Sierra Leone.
Les participants à l’atelier de validation du CCAP

 

Organisé par le gouvernement national avec l’appui du Programme pour la Biodiversité et le Changement Climatique en Afrique de l’Ouest (WA BiCC), financé par l’USAID, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’atelier visait à réunir les parties prenantes pertinentes afin de valider la première ébauche du plan. Plus de 50 participants provenant de ministères, de départements et d’agences du gouvernement (MDA), de la société civile, des conseils gouvernementaux locaux et des représentants de communautés à travers la Sierra Leone étaient présents. Des délégués des trois principaux partenaires régionaux de

WA BiCC : l’Union du Fleuve Mano (UFM), la Convention d’Abidjan et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) y ont également participé.

Élaboré dans le but de répondre aux défis et possibilités spécifiques du littoral de la Sierra Leone, le Plan d’adaptation aux changements climatiques tire parti des expériences et les leçons acquises au cours des trois dernières années de l’engagement professionnel de WA BiCC dans les quatre zones de protection marine de Sierra Leone : la Baie de Yawri, l’Estuaire du fleuve Sherbro, l’Estuaire des fleuves Scarcies et l’Estuaire du fleuve Sierra Leone.

Les participants à l’atelier ont procédé à un examen approfondi et constructif du document, tenant compte des informations fournies par les présentations sur le plan lui-même et sur les contextes politiques ouest-africains plus vastes au sein duquel il a été développé. Ils ont ensuite proposé des retours d’information qui lui donneront forme dans un document national traitant des questions relatives à la résilience côtière en Sierra Leone et des moyens pour y remédier.

Lors d’une allocution pendant l’événement, le représentant résident du PNUD en Sierra Leone, M. Samuel Doe, a fait part de ses inquiétudes au sujet des répercussions futures des changements climatiques, précisant que plus de 2 millions d’habitants le long des zones côtières de Sierra Leone couraient le risque ou étaient susceptibles de courir le risque d’une hausse actuelle ou prévue du niveau des océans. Il a ajouté que l’effet combiné de l’élévation du niveau de la mer et des pratiques de gestion des ressources naturelles non durables du point de vue environnemental, telles que la déforestation de la mangrove et l’extraction de sable, devraient contribuer à accélérer les taux de recul du trait des côtes et de destruction de l’infrastructure si des mesures n’étaient pas prises dans l’immédiat et à long terme.

  1. Doe s’est dit enchanté de la collaboration entre le PNUD et WA BiCC sur les défis de gestion des risques côtiers en Sierra Leone. « Ces types de collaborations garantiront que les ressources sont utilisées avec efficacité pour un objectif commun, » a-t-il déclaré. « Ainsi les ressources peuvent être conservées et réorientées vers d’autres domaines où des besoins se font sentir. » Il a ajouté que ce genre de partenariat était indispensable pour avoir la certitude d’atteindre un nombre accru de résultats de développement avec les ressources disponibles dans le pays, accélérant les progrès accomplis sur la voie d’une croissance durable.

Il a informé les parties prenantes que le PNUD, en collaboration avec le gouvernement de Sierra Leone, avait obtenu une possibilité de financement sur cinq ans auprès du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) en soutien des mesures du pays visant à renforcer la résilience et la capacité adaptative envers les risques climatiques, en misant sur l’intégration de mesures concernant les changements climatiques dans les politiques nationales, le renforcement des capacités institutionnelles et l’augmentation de l’éducation et de la sensibilisation concernant l’atténuation, l’adaptation, la réduction des impacts et l’alerte précoce en matière de changement climatique.

Le directeur exécutif de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) de Sierra Leone, M. Tamba Emmanuel Nyanka, a déclaré : « l’EPA soutient sans réserve toute intervention destinée à tenir compte du changement climatique et de la durabilité environnementale en Sierra Leone ».

Une table haute avec 7 personnes (6 hommes et une femme).
La table d’honneur, de gauche à droite : M. Tamba (EPA), M. Johnson (CEDEAO), M. Samuel Doe (RR PNUD), Patrick Pedia (représentant l’UFM), Andrea Hafna (représentant la NPAA), Richard Dacosta (représentant la Convention d’Abidjan) et Charles Coker (chef suprême représentant les Chefs traditionnels).

 

Parlant au nom du directeur exécutif par intérim de l’Autorité des zones protégées nationales (National Protected Areas Authority ou NPAA), Andrea Hafna a remercié l’USAID de son soutien par le biais de WA BiCC et l’appui du PNUD pour avoir organisé l’événement.

Elle a exprimé le souhait que la validation du plan ne marquerait pas la fin de cet effort concerté, « c’est pourquoi je vous demande à tous de penser de manière critique, de déterminer la façon de travailler collectivement pour que nous puissions rendre ce document opérationnel, » a conclu Mme Hafna.

L’atelier a aussi examiné comment le plan devait être mis en œuvre, une fois validé. Les participants étaient répartis en quatre groupes composés de représentants des ministères, des départements et des agences (MDA) ; d’autorités et de conseils locaux, y compris les chefs suprêmes ; ainsi que de partenaires régionaux, de la société civile et des médias. Ils ont donné un aperçu des relations entre les mesures proposées dans le CCAP et leurs mandats en cours et ont expliqué comment leurs propres institutions réaliseront ces mesures, compte tenu des ressources, des partenariats et des sphères d’influence.

Un échantillon représentatif des participants à l’atelier de validation.
Un échantillon représentatif des participants à l’atelier de validation.

 

Une fois finalisé, le CCAP tiendra lieu de guide pour aider les professionnels et les décideurs gouvernementaux, nationaux et internationaux, qui cherchent à relever les défis des changements climatiques, à identifier les interventions faisables susceptibles d’accroître la résilience des communautés et des écosystèmes côtiers en Sierra Leone, avec un enseignement pour le reste de l’Afrique de l’Ouest.

 

Pour plus d’informations et d’interviews, veuillez contacter :

Service des communications du PNUD Sierra Leone par email : communication.sl@undp.org

Service des communications de WA BiCC par email : communications@wabicc.org