Par Fatmata Katta
Pour les personnes chargées d’aider leur pays à s’adapter et à lutter contre le changement climatique, comprendre les informations climatiques et pouvoir en tirer profit sont des éléments essentiels. Ce point est particulièrement vrai pour la Sierra Leone, reconnue comme étant le troisième pays le plus vulnérable aux effets du changement climatique dans le monde. Par conséquent, WA BiCC et le ministère de l’Environnement ont eu le plaisir d’organiser conjointement un atelier de formation à Freetown, du 24 au 27 février, portant sur les informations climatiques pour le processus du Plan National d’Adaptation (PNA) du pays.
Même si le changement climatique affectera sans doute divers types de communautés en Sierra Leone, cet atelier portait spécifiquement sur l’augmentation de la résilience des communautés côtières au changement climatique. Les participants à l’atelier provenaient de ministères, de départements et d’agences du gouvernement ; d’organisations non gouvernementales ; et de groupes de la société civile participant au PNA ou à des processus associés de planification de l’adaptation, en accordant une attention particulière à l’adaptation côtière. La formation comprenait des présentations sur les informations concernant le changement climatique, le renforcement des capacités techniques ayant trait aux mécanismes climatiques et des exercices pratiques pour évaluer les informations climatiques présentées dans d’autres documents nationaux en soutien de l’adaptation. Elle était dirigée par le docteur Sylwia Trazaska, climatologue au Center for International Earth Science Information Network, hébergé dans l’Earth Institute de Columbia University à New York.
Pour le ministre de l’Environnement de la Sierra Leone, cette formation ne pouvait pas mieux tomber.
« En tant que gouvernement, nous sommes reconnaissants à WA BiCC d’avoir apporté son soutien, en temps opportun, à cet excellent et important atelier de formation, puisque la Sierra Leone est l’un des pays les plus vulnérables à l’impact du changement climatique, responsable de perte de biodiversité et d’habitat, d’érosion côtière, de diminution de nos sources d’eau potable et de catastrophes sévères comme les glissements de terrain et les feux de brousse. »
Abdul Bah, principal responsable de l’Environnement à l’Agence de protection de l’Environnement, a déclaré que la formation avait tenu lieu de session de renforcement des capacités pour les acteurs nationaux participant à l’élaboration du PNA du pays pour répondre au changement climatique. Il a ajouté qu’il comblait les lacunes existant au sein des institutions pour ce qui est de l’accès aux documents pertinents portant sur les informations climatiques.
La formation entre dans le cadre d’un ensemble d’activités sur lesquelles s’est penchée Anada Tiega, Spécialiste de la Résilience côtière et de l’adaptation à WA BiCC, afin d’accroître les capacités des pays cibles de WA BiCC à générer, accéder, interpréter et utiliser avec efficacité les informations climatiques pour la planification de l’adaptation au changement climatique. Parmi d’autres activités figurent un examen du processus PNA, la question de savoir si le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée ont bien intégré les questions côtières dans leurs PNA ; un atelier technique régional, intitulé « Intégrer les questions côtières dans les PNA : leçons et possibilités » ; et l’aide à la Sierra Leone pour développer et lancer son Plan d’adaptation au changement climatique.
