La Côte Atlantique de l’Afrique Reçoit un Stimulus pour la Gestion Durable

La Côte Atlantique de l’Afrique Reçoit un Stimulus pour la Gestion Durable
July 15, 2019 10:40 am Nouvelles

Les Plénipotentiaires à la Convention d’Abidjan se sont rencontrés le 2 juillet 2019 à Abidjan lors d’une réunion très réussie d’après les participants, au cours de laquelle des mesures sans précédent ont été prises à l’égard de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes marins et côtiers, du Maroc à l’Afrique du Sud.

Sous la présidence du ministre de l’Environnement et du développement durable de Côte d’Ivoire, ses homologues d’autres pays ou les représentants des 18 Parties à la Convention ont signé quatre Protocoles destinés à améliorer la gestion de leur océan et zones côtières respectifs et collectifs.

La côte atlantique de l’Afrique (une des plus riches et des plus productives dans le monde) regorge de ressources naturelles dont une biodiversité et des écosystèmes marins uniques au monde qui contribuent aux moyens d’existence de millions d’Africains. À elle seule, la zone côtière de l’Afrique de l’Ouest abrite 105 millions de personnes et génère 56 % du produit intérieur brut (PIB) de la région. Pour autant, de nombreux facteurs naturels et humains tels que la pollution, le changement climatique, l’extraction de ressources naturelles, la déforestation, la dégradation des forêts, le développement anarchique et la croissance démographique, chaque facteur ayant ses propres impacts négatifs sur la base de ressources, forment ensemble un dangereux mélange qui, s’il n’est pas sous contrôle, présente une menace pour la prospérité et la qualité de vie en Afrique de l’Ouest.

Reconnaissant l’urgence avec laquelle ces menaces doivent être prises en compte, la Convention d’Abidjan assume ses responsabilités et prend les mesures nécessaires pour fournir aux pays les outils et les informations dont ils ont besoin pour protéger ces fragiles écosystèmes, ainsi que la population et la biodiversité qui en dépendent. Les quatre Protocoles, dont le nom provient des lieux dans la région où des mesures initiales avaient été prises pour les développer, abordent un éventail de points urgents et cruciaux.

Un homme qui parle.
Abou Bamba, Secrétaire général exécutif de la Convention d’Abidjan.

 

Dans son allocution d’ouverture, M. Abou Bamba, Secrétaire exécutif de la Convention d’Abidjan, déclarait, « Nous avons un outil politique, juridique et technique pour protéger les zones côtières de l’Afrique de l’Ouest, centrale et australe qui est la Convention d’Abidjan. C’est la première fois que ces trois sous-régions s’unissent dans ce but. Je tiens à remercier le peuple américain, en particulier l’USAID par le biais du projet WA BiCC, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et tous nos donateurs pour leur appui dans l’élaboration de ces protocoles ».

S’exprimant au nom du Programme des Nations Unies pour l’environnement, M. Habib El-Habr a fait remarquer que : « Le Protocole sur la Gestion intégrée des zones côtières, lorsqu’il sera appliqué, favorisera la planification intégrée et la mise en valeur coordonnée de la zone côtière, y compris des domaines insulaires et des bassins versants et conservera l’intégrité des domaines insulaires, des côtes et des bassins hydrographiques au profit des générations d’aujourd’hui et de demain ».

Un homme qui signe un document.
Signature des Protocoles.

 

Le Protocole de Pointe-Noire propose des approches durables à la gestion intégrée des zones côtières, ou GIZC.

Le Protocole de Calabar fournit un cadre technique pour garantir une gestion durable des mangroves.

Le Protocole de Grand-Bassam vient renforcer les efforts visant à réglementer les sources terrestres et atmosphériques de pollution afin de s’attaquer au fait ahurissant que l’évacuation des déchets solides et liquides dans l’océan, souvent sans traitement, représente 80 % de la pollution marine.

Le Protocole de Malabo fixe des normes minimales pour lutter contre les risques associés à la pollution causée par les activités liées au pétrole et au gaz.

La Convention d’Abidjan est un partenaire régional essentiel du Programme pour la Biodiversité et le changement climatique en Afrique de l’Ouest (WA BiCC), qui est financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Depuis 2016, les personnels de la Convention et de WA BiCC ont travaillé de concert à l’élaboration des Protocoles ayant trait à la GIZC et à la Gestion durable des mangroves par le biais d’évaluations techniques et d’une série de consultations nationales à travers l’Afrique de l’Ouest afin de veiller à ce que ces instruments répondent aux préoccupations nationales et tirent profit des efforts et des approches en cours. WA BiCC a commencé à mettre en place ces deux Protocoles dans les « Paysages d’apprentissage » en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire.

Une salle de personnes
Un échantillon représentatif des participants